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Aimer Molière
- ナレーター: Jean Piat, Paul Emile Deiber, Jacques Destoop, Michel Etcheverry, Geneviève Casile, Yvonne Gaudeau
- 再生時間: 49 分
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あらすじ・解説
L'histoire d'un comédien nommé Molière racontée comme une pièce de théâtre... Enregistrement avec les personnages de Molière (Harpagon, Alceste, Dom Juan, etc.) joués par les acteurs de la Comédie-Française.
Le notaire procéda solennellement à la lecture du contrat. Quand tous eurent signé, on déboucha les bouteilles et on but, abondamment, à la gloire de Madeleine et à la prospérité de la nouvelle troupe. "Nous la nommons l'Illustre Théâtre", dit Beys, lyrique. "À l'heureux destin de l'Illustre Théâtre !", reprit-on en trinquant une fois de plus. Madeleine et Jean-Baptiste choquaient leur verre avec une secrète solennité : ce contrat, c'était un peu leurs épousailles.
Ah ! s'il n'y avait pas eu Madeleine ! À elle seule, elle valait plus qu'eux tous. Ce n'était plus seulement en amant que Jean-Baptiste apprenait à la chérir, mais ne camarade de combat. Toujours avisée, l'esprit net, le jugement clair, infatigable, elle faisait des comptes, préparait des baux et des marchés, négociait aussi bien avec un maître paumier qu'avec un auteur à succès, gracieuse comme pas une femme, pratique comme bien peu d'hommes. Jean-Baptiste admirait d'autant plus ces qualités chez sa maîtresse qu'il en était mal doué lui-même. Sa fougue et son impatience l'emportaient toujours. Elle le retenait, lui enseignait la pondération, l'exhortait au calme, se révélait la plus solide des amies tout en demeurant la plus ardente des maîtresses.
Jean-Baptiste rêva quelque temps, puis, un peu au hasard et pour satisfaire Madeleine : "Soit", dit-il. Et, prenant la distribution de la pièce qu'ils allaient jouer, il effaça le nom de Poquelin et inscrivit à la place en grosses lettres : MOLIÈRE.
Le notaire procéda solennellement à la lecture du contrat. Quand tous eurent signé, on déboucha les bouteilles et on but, abondamment, à la gloire de Madeleine et à la prospérité de la nouvelle troupe. "Nous la nommons l'Illustre Théâtre", dit Beys, lyrique. "À l'heureux destin de l'Illustre Théâtre !", reprit-on en trinquant une fois de plus. Madeleine et Jean-Baptiste choquaient leur verre avec une secrète solennité : ce contrat, c'était un peu leurs épousailles.
Ah ! s'il n'y avait pas eu Madeleine ! À elle seule, elle valait plus qu'eux tous. Ce n'était plus seulement en amant que Jean-Baptiste apprenait à la chérir, mais ne camarade de combat. Toujours avisée, l'esprit net, le jugement clair, infatigable, elle faisait des comptes, préparait des baux et des marchés, négociait aussi bien avec un maître paumier qu'avec un auteur à succès, gracieuse comme pas une femme, pratique comme bien peu d'hommes. Jean-Baptiste admirait d'autant plus ces qualités chez sa maîtresse qu'il en était mal doué lui-même. Sa fougue et son impatience l'emportaient toujours. Elle le retenait, lui enseignait la pondération, l'exhortait au calme, se révélait la plus solide des amies tout en demeurant la plus ardente des maîtresses.
Jean-Baptiste rêva quelque temps, puis, un peu au hasard et pour satisfaire Madeleine : "Soit", dit-il. Et, prenant la distribution de la pièce qu'ils allaient jouer, il effaça le nom de Poquelin et inscrivit à la place en grosses lettres : MOLIÈRE.
©2017 Compagnie du Savoir (P)2017 Compagnie du Savoir