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Horace
- ナレーター: Jean-Louis Trintignant, Alain Cuny, Jean Negroni, Maria Tamar, René Clermont
- 再生時間: 48 分
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あらすじ・解説
Les circonstances :
Depuis 1636, la France et l'Espagne se disputent l'hégémonie européenne dans une guerre sans merci. Les deux États ont la même religion, le même régime politique et social ; les deux rois ennemis sont doublement beaux-frères ; les officiers qui se font face sont souvent proches les uns des autres par le sang ou les alliances, l'amitié, les conceptions de la vie... Ils s'entretuent quand même. Corneille, lui, après deux ans de silence, écrit Horace et le dédie à Richelieu. Horace est une œuvre de guerre.
La pièce :
Entre Albe et Rome, c'est la même lutte fratricide au nom de l'honneur, de "l'ambition de commander aux autres". Corneille y exalte le courage physique et moral, le dévouement absolu à la patrie, la raison d'État. Mais il ne farde rien. Il crée trois personnages complexes et saisissants : Horace, le héros qui devient criminel. Admirable à coups sûr par sa rigueur logique, sa certitude que pour bien agir il faut agir avec tout soi-même, son effort total pour se mettre au niveau de la tâche qu'il assume ; mais haïssable au même degré par son fanatisme, son culte de l'obéissance aveugle. Curiace, le guerrier déchiré qui fait perdre son pays : tendre, compréhensif, "humain", dont les conceptions sont incontestablement supérieures sur presque tous les points à celles de son rival, mais qui n'arrive pas à choisir.
Camille enfin, digne sœur d'Horace et la seule capable de le battre, lui prouvant par "d'infaillibles marques" que l'amour comme la patrie peuvent susciter le sacrifice total de soi. Et Corneille réussit encore à placer au-dessus de ces trois héros un patriarche qui finalement les domine tous : le vieil Horace, d'une force de sincérité tellement poignante qu'il parvient à paraitre et à reste véritablement humain malgré les affirmations les plus odieuses, à demeure dans notre souvenir comme l'une des plus belles incarnations de l'amour paternel.
L'œuvre la plus engagée de Corneille se trouve ainsi, paradoxalement, celle où il démystifie le plus la gloire, celle où il nous fait le mieux comprendre dans tous les personnages, malgré les apparences, le premier devoir de l'homme : rester un homme.
Depuis 1636, la France et l'Espagne se disputent l'hégémonie européenne dans une guerre sans merci. Les deux États ont la même religion, le même régime politique et social ; les deux rois ennemis sont doublement beaux-frères ; les officiers qui se font face sont souvent proches les uns des autres par le sang ou les alliances, l'amitié, les conceptions de la vie... Ils s'entretuent quand même. Corneille, lui, après deux ans de silence, écrit Horace et le dédie à Richelieu. Horace est une œuvre de guerre.
La pièce :
Entre Albe et Rome, c'est la même lutte fratricide au nom de l'honneur, de "l'ambition de commander aux autres". Corneille y exalte le courage physique et moral, le dévouement absolu à la patrie, la raison d'État. Mais il ne farde rien. Il crée trois personnages complexes et saisissants : Horace, le héros qui devient criminel. Admirable à coups sûr par sa rigueur logique, sa certitude que pour bien agir il faut agir avec tout soi-même, son effort total pour se mettre au niveau de la tâche qu'il assume ; mais haïssable au même degré par son fanatisme, son culte de l'obéissance aveugle. Curiace, le guerrier déchiré qui fait perdre son pays : tendre, compréhensif, "humain", dont les conceptions sont incontestablement supérieures sur presque tous les points à celles de son rival, mais qui n'arrive pas à choisir.
Camille enfin, digne sœur d'Horace et la seule capable de le battre, lui prouvant par "d'infaillibles marques" que l'amour comme la patrie peuvent susciter le sacrifice total de soi. Et Corneille réussit encore à placer au-dessus de ces trois héros un patriarche qui finalement les domine tous : le vieil Horace, d'une force de sincérité tellement poignante qu'il parvient à paraitre et à reste véritablement humain malgré les affirmations les plus odieuses, à demeure dans notre souvenir comme l'une des plus belles incarnations de l'amour paternel.
L'œuvre la plus engagée de Corneille se trouve ainsi, paradoxalement, celle où il démystifie le plus la gloire, celle où il nous fait le mieux comprendre dans tous les personnages, malgré les apparences, le premier devoir de l'homme : rester un homme.
©2017 Compagnie du Savoir (P)2017 Compagnie du Savoir