• Épisode 9 - Le sevrage

  • 2023/01/16
  • 再生時間: 5 分
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Épisode 9 - Le sevrage

  • サマリー

  • Je pensais que j’étais prête, je pensais que j’avais fait le choix et mûrement réfléchie la chose, l’arrêt de l’allaitement n’aurait été qu’une étape.

    Vouloir retrouver son corps, après l’avoir mis à disposition plus de 5 ans, voire 6 ans si tu comptes la période de la grossesse.

    Vouloir à nouveau des soirées à moi, où je n’aurais pas à surveiller la montre, parce que je suis la seule, depuis la naissance de notre enfant, à pouvoir l’endormir grâce au sein.

    Vouloir simplement me décharger de ce qui au fil des mois était devenue une « tâche » qui m’incombait et vouloir passer la main à mon partenaire, son père.

    Et en même temps, ressentir cette culpabilité de me défaire de ce rôle, tout en amenant mon enfant vers une autonomie naturelle.

    J’ai pleuré, beaucoup.

    Je n’imaginais pas un seul instant ressentir ce déchirement, parce que j’étais celle, qui en pleine conscience, avait provoqué cette scission. Alors même que je pensais que c’était le moment, parce qu’il avait expérimenté deux fois le coucher à l’extérieur de la maison et qu’il avait réussit à s’endormir avec quelqu’un d’autre que moi.

    Mais la réalité des sentiments ambivalents qui m’habitent depuis que je suis mère, et qui font sens encore plus depuis ma décision d’arrêter les tétées, me revient en pleine face.

    Je ne peux évoquer cette fin sans avoir une boule au ventre, sans avoir les larmes qui me montent aux yeux quand je pense à mon fils, qui pour s’endormir n’est plus blotti contre moi, une petite main chaude sur mon sein, moi, lui faisant des petits bisous sur le nez et les joues, mais me tournant le dos, moi lui faisant des câlins, mais différent.

    Rien que de l’évoquer quand on me demandait me mettait dans un état pas possible.

    C’est là que j’ai pris conscience que notre aventure d’allaitement n’était pas terminée, et c’est là que tout le paradoxe se place.

    J’ai décidé d’un retour en arrière, pour préparer la fin que nous voulons, je sais que ça sera compliqué quand ça se finira vraiment, mais d’être passée par cette étape transitoire est, dans mon histoire d’allaitement, salutaire.

    Je n’ai pas de culpabilité, j’en ai parlé avec mon fils et trouvé des compromis pour le vivre au mieux tous les deux.

    Je me rends compte que le sevrage quelque soit les raisons qui nous poussent à le faire, n’est jamais une chose aisée et qui peut bouleverser bien plus qu’on ne le pense.

    Comme pour la maternité, en règle générale, tu auras beau prévoir et penser que c’est acquis mais quelque chose de viscéral t’empêche d’aller au bout de cette décision.

    Cette expérience de sevrage m’a encore rappelé que nous ne sommes pas infaillibles et qu’on a le droit de revenir sur ce qu’on a dit .

    Ce n’est pas un constat d’échec, ce n’est juste pas le moment, pour lui, pour moi et j’en prends aussi conscience.

    Je n’ai pas honte de me dire que je n’ai pas arrêté et que oui, l’allaitement c’est aussi bien pour le bien-être de mon enfant mais aussi pour moi dans un sens.

    Je n’ai pas envie de m’infliger une fin qui n’aurait été guidé que par la société, alors qu’au fond de moi je n’en ai pas foncièrement envie, à l’instant où je vous en parle.

    Toute bonne chose à une fin, on s’en approche, mais d’une façon moins violente émotionnellement pour lui et pour moi, parce qu’on peut le mener de cette façon.

    Nous réagissons toutes différemment face à cette étape qu’est le sevrage, quelque que soit la durée de nos allaitements.

    Ne culpabilise jamais d’agir comme tu le fais.

    Tu fais de ton mieux, comme tu peux, et comme tu veux.

    Cette aventure tu la vis avec ton enfant et personne ne serait en mesure de comprendre cette expérience mieux que toi même et les bouleversements que cela engendre.

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あらすじ・解説

Je pensais que j’étais prête, je pensais que j’avais fait le choix et mûrement réfléchie la chose, l’arrêt de l’allaitement n’aurait été qu’une étape.

Vouloir retrouver son corps, après l’avoir mis à disposition plus de 5 ans, voire 6 ans si tu comptes la période de la grossesse.

Vouloir à nouveau des soirées à moi, où je n’aurais pas à surveiller la montre, parce que je suis la seule, depuis la naissance de notre enfant, à pouvoir l’endormir grâce au sein.

Vouloir simplement me décharger de ce qui au fil des mois était devenue une « tâche » qui m’incombait et vouloir passer la main à mon partenaire, son père.

Et en même temps, ressentir cette culpabilité de me défaire de ce rôle, tout en amenant mon enfant vers une autonomie naturelle.

J’ai pleuré, beaucoup.

Je n’imaginais pas un seul instant ressentir ce déchirement, parce que j’étais celle, qui en pleine conscience, avait provoqué cette scission. Alors même que je pensais que c’était le moment, parce qu’il avait expérimenté deux fois le coucher à l’extérieur de la maison et qu’il avait réussit à s’endormir avec quelqu’un d’autre que moi.

Mais la réalité des sentiments ambivalents qui m’habitent depuis que je suis mère, et qui font sens encore plus depuis ma décision d’arrêter les tétées, me revient en pleine face.

Je ne peux évoquer cette fin sans avoir une boule au ventre, sans avoir les larmes qui me montent aux yeux quand je pense à mon fils, qui pour s’endormir n’est plus blotti contre moi, une petite main chaude sur mon sein, moi, lui faisant des petits bisous sur le nez et les joues, mais me tournant le dos, moi lui faisant des câlins, mais différent.

Rien que de l’évoquer quand on me demandait me mettait dans un état pas possible.

C’est là que j’ai pris conscience que notre aventure d’allaitement n’était pas terminée, et c’est là que tout le paradoxe se place.

J’ai décidé d’un retour en arrière, pour préparer la fin que nous voulons, je sais que ça sera compliqué quand ça se finira vraiment, mais d’être passée par cette étape transitoire est, dans mon histoire d’allaitement, salutaire.

Je n’ai pas de culpabilité, j’en ai parlé avec mon fils et trouvé des compromis pour le vivre au mieux tous les deux.

Je me rends compte que le sevrage quelque soit les raisons qui nous poussent à le faire, n’est jamais une chose aisée et qui peut bouleverser bien plus qu’on ne le pense.

Comme pour la maternité, en règle générale, tu auras beau prévoir et penser que c’est acquis mais quelque chose de viscéral t’empêche d’aller au bout de cette décision.

Cette expérience de sevrage m’a encore rappelé que nous ne sommes pas infaillibles et qu’on a le droit de revenir sur ce qu’on a dit .

Ce n’est pas un constat d’échec, ce n’est juste pas le moment, pour lui, pour moi et j’en prends aussi conscience.

Je n’ai pas honte de me dire que je n’ai pas arrêté et que oui, l’allaitement c’est aussi bien pour le bien-être de mon enfant mais aussi pour moi dans un sens.

Je n’ai pas envie de m’infliger une fin qui n’aurait été guidé que par la société, alors qu’au fond de moi je n’en ai pas foncièrement envie, à l’instant où je vous en parle.

Toute bonne chose à une fin, on s’en approche, mais d’une façon moins violente émotionnellement pour lui et pour moi, parce qu’on peut le mener de cette façon.

Nous réagissons toutes différemment face à cette étape qu’est le sevrage, quelque que soit la durée de nos allaitements.

Ne culpabilise jamais d’agir comme tu le fais.

Tu fais de ton mieux, comme tu peux, et comme tu veux.

Cette aventure tu la vis avec ton enfant et personne ne serait en mesure de comprendre cette expérience mieux que toi même et les bouleversements que cela engendre.

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