エピソード

  • Alexandre Kantorow, pianiste
    2025/05/23
    La plupart du temps, les invités de la série Autoportrait ont un âge respectable et, derrière eux, une carrière qui a parfois même commencé au XXe siècle. On sait bien sûr que la valeur n’attend pas le nombre des années mais, forcément, les anciens offrent une plus large surface à portraitiser. Alors évidemment, si on annonce un Autoportrait de Kantorow, les aînés penseront à Jean-Jacques, à la fois violoniste et chef d’orchestre, d’autant qu’il s’est souvent produit en Belgique ou avec des orchestres belges, notamment celui, Royal et Philharmonique, de Liège. Mais, pas de chance pour lui – mais si en fait, c’est une chance immense et on ne doute pas qu’il s’en réjouisse, Jean-Jacques Kantorow est de ces pères qui doivent se refaire un prénom parce que leur rejeton est tout sauf rejeté. Alexandre Kantorow, né le 20 mai 1997 à Clermont-Ferrand, a d’abord été remarqué dans le sillage de son père, avant de prendre les devants de la scène quand il a, en juin 2019, remporté le premier prix et la médaille d'or au Concours international Tchaïkovski à Moscou. Des Français qui gagnent un grand concours de musique international, forcément, cela cocorique un peu, dans l’hexagone mais aussi en dehors, et force est de reconnaître que le talent immense d’Alexandre Kantorow, aussi pianiste que son père est violoniste, a été très vite reconnu dans toute la planète classique, bien au-delà des frontières françaises. Alors quand, en plus, il s’est produit lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet 2024, non pas tout nu et peint en schtroumpf sur une table dont on n’a pas fini de gloser sur sa signification religieuse ou pas, ni même accroché à la façade de la conciergerie en chantant du métal, mais en jouant sous une pluie battante les très prédestinés Jeux d’eau de Maurice Ravel, sa notoriété a encore été décuplée. Ce qui ne l’empêche pas de se prêter à l’exercice de l’Autoportrait, ce dont on se réjouit. Ce sera même l’occasion de prendre des nouvelles du piano mouillé… Alexandre Kantorow sera à Bozar le lundi 23 juin pour jouer le deuxième concerto de Saint-Saëns en compagnie de l’Orchestre Métropolitain de Montréal dirigé par Yannick Nézet-Séguin.

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    27 分
  • Thomas Blondelle
    2025/05/14
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    37 分
  • Schuiten
    2025/04/16
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    38 分
  • Stéphanie d'Oustrac, mezzo-soprano
    2025/04/09
    Paris bien sûr, Bruxelles assez souvent aussi, Liège même déjà, mais aussi Glyndebourne, Aix en Provence, Salzbourg, Milan, Berlin, Amsterdam, Zurich, Madrid, Barcelone, Tokyo, Dallas, Lyon, Genève, Hambourg, Vienne et nombre d’autres adresses lyriques discrètes ou prestigieuses : Stéphanie d’Oustrac est une des mezzos sopranos les plus demandées aujourd’hui dans le monde de l’opéra. Qu’il s’agisse de chanter et de jouer les tragédies lyriques françaises de Lully à Gluck en passant par Charpentier ou Rameau, d’interpréter Ravel ou Poulenc – qui était d’ailleurs un de ses parents éloignés - mais aussi Monteverdi, Cesti, Haendel, Mozart, Berlioz, Offenbach, Bizet, Massenet, Thomas, Ibert, Debussy, Mernier et même, plus récemment, Donizetti, elle est là. Avec, précise-t-elle, une préférence pour les versions scéniques sur les versions de concert parce que, si elle chante bien sûr, elle aime aussi jouer. C’est une chanteuse formidable mais aussi une comédienne née, et on ne s’étonnera pas de l’entendre raconter à quel point la vocation de l’opéra s’est imposée à elle et comment elle n’en a jamais dévié. Née à Rennes l’année où Valéry Giscard d’Estaing devenait président de la République française dans un famille dont le patronyme sent bon la noblesse de province – il s’écrit avec le petit d apostrophe et le nom complet est Baduel d’Oustrac – mais capable d’évoquer aussi ses souvenirs d’enfance en camping, Stéphanie d’Oustrac peut à quelques moments friser certains codes de l’aristocratie et désarmer l’instant d’après toute accusation de snobisme par une spontanéité sincère et un sens de l’humour qui peut être ravageur, y compris vis-à-vis d’elle-même. Au printemps 2025, c’est à Bruxelles, dans les environs de la Monnaie, qu’on a le plus de chance de la rencontrer. Elle chante le rôle de Costanza, la Constance, dans I Grotteschi, le mash-up en deux épisodes que Leonardo Garcia-Alarcon et Raphael Villa-Lobos ont construit au départ des trois opéras de Claudio Monteverdi qui nous sont parvenus (diffusion sur Auvio et Musiq3 les 17 et 29 avril à 19h). Et elle enchaînera ensuite avec Carmen, un rôle qu’elle connaît bien, dans la mise en scène plutôt décalée de Dimitri Tcherniakov, qu’elle connaît bien également pour l’avoir créée au festival d’Aix-en-Provence en 2017 (diffusion sur Auvio et Musiq3 le 20 juin).

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    35 分
  • Roger Muraro, pianiste
    2025/04/04
    Selon une intelligence artificielle bien cotée sur la place, le mot Italien Muraro pourrait désigner un métier lié à la construction (maçon ou constructeur de murs), ou une personne vivant près d’un mur remarquable ou même, au sens métaphorique, une personne robuste ou inflexible, par analogie avec un mur. En l’occurrence, Muraro n’est pas un nom commun mais un nom propre, celui d’un des meilleurs pianistes français, né en 1959 de parents italiens – le patronyme étant répandu dans la Vénétie. Roger Muraro s’est d’abord fait connaître comme spécialiste de l’œuvre d’Olivier Messiaen : sans surprise diront ceux qui savent qu’il a été l’élève d’Yvonne Loriod au Conservatoire de Paris mais, on l’apprendra dans cet Autoportrait, il fréquentait déjà l’œuvre du grand compositeur français avant d’avoir rencontré son épouse. Il découvre le piano par hasard Né dans un milieu ouvrier où personne ne jouait de la musique, Muraro explique qu’il doit au fait que le club de football de son village était déjà complet d’avoir été inscrit, à défaut de ballon rond, à l’école de musique. Et c’est parce qu’il avait du temps libre en attendant ses cours de saxophone qu’il s’est mis à essayer les pianos dans les classes, avant de s’essayer lui-même au piano avec le succès que l’on sait. Une personnalité attachante Personnalité éminemment attachante et sincère, Muraro raconte son enfance, Yvonne Loriod la petite bonne femme, ses instruments qu’il pleure ou qui le déçoivent, sa foi plutôt que ses croyances, sa peur des requins ou sa joie des like reçus sur les vidéos qu’il produisit pendant le confinement. Publié chez Alpha, son dernier disque est une intégrale des Années de pèlerinage de Liszt en un coffret de 3 CD. L’occasion pour lui d’explorer une autre spiritualité.

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    36 分
  • Jean-Louis Grinda, directeur et metteur en scène d'opéra
    2025/03/27
    Jean-Louis Grinda, entre deux principautés A Liège, Jean-Louis Grinda est bien connu. De 1993 à 2007, il fut le directeur artistique puis le directeur général de l’Opéra Royal de Wallonie. Son mandat fut une période riche et mémorable, qu’on évoque avec une certaine nostalgie pour la diversité et plus d’une fois l’audace de la programmation, pour des entreprises hors normes – comme une Tétralogie wagnérienne, la première jamais donnée dans la cité ardente - mais aussi pour, déjà, la qualité et le prestige de quelques grands noms qu’il y fait venir. Arrivé à Liège 33 ans, Grinda est entré par le bureau directorial et sorti par l’entrée des artistes, ayant complété son emploi de patron par une série de mandats de metteur en scène : d’abord par hasard, en remplacement, pour Chantons sous la pluie puis Pagliacci, puis La Périchole et puis carrément la Tétralogie précitée, mais aussi ensuite de façon de plus en plus assumée. Par hasard ? Peut-être pas tout à fait. Fils d’un baryton devenu directeur d’opéra et d’une soprano réputée dans le monde de l’opérette, lui-même chanteur contrarié, Grinda a beau avoir fait des études de droit et d’économie : c’est un enfant de la balle, et on n’échappe pas à son destin. Depuis qu’il a quitté la principauté de Liège pour une autre principauté, la sienne, Grinda le Monégasque a occupé la direction de l’Opéra de Monte-Carlo pendant une bonne quinzaine d’années avant de céder la place à Cecilia Bartoli. Et il est toujours aujourd’hui le patron des Chorégies d’Orange, le festival qui se donne chaque mois de juillet dans le célèbre théâtre antique. Mais Grinda est aussi un metteur en scène demandé aux quatre coins de la planète lyrique, assurément du genre plutôt classique mais pas pour autant poussiéreux. Ce qui, dans l’univers du Regietheater, est un positionnement alternatif mais pas inintéressant. Il est même, on l’ignore souvent, parlementaire, avec une véritable carrière politique. Ce qui ne l’empêchait pas d’être encore en mars 2025 à Liège pour mettre en scène Guillaume Tell de Rossini.

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    39 分
  • Denis Raisin Dadre
    2025/03/19
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    30 分
  • Serge Dorny
    2025/03/12
    Serge Dorny est né le 4 février 1962 à Wevelgem, petite bourgade de la Flandre de l’ouest plus connue pour être la ville d’arrivée d’une course cycliste que pour ses liens avec l’opéra ou même la musique classique. Il a perdu son père très jeune, et sa mère travaillait comme aide-ménagère. C’est via son parrain qu’il va découvrir la musique : il jouera d’abord du cornet à piston, puis de la trompette dans les harmonies de la région, entre Gand et Tourcoing, avant de suivre de brillantes études – musicologie, histoire, architecture – à l’Université de Gand. Et de prendre un premier emploi comme dramaturge à la Monnaie, dont le directeur est alors un autre Flamand : Gérard Mortier, qui sera et restera un de ses mentors. Une expérience essentielle pour Dorny qui, bien que mordu par le virus de l’opéra, va avoir l’intelligence de construire son cursus en élargissant son répertoire et son carnet d’adresses : en 1987, âgé de 25 ans seulement, il est nommé directeur artistique du Festival des Flandres. Il y passe neuf ans avant de franchir la Manche pour prendre les rênes du London Philharmonic Orchestra. Le détour hors lyrique sera payant : en 2003, Dorny est nommé à la tête de l’Opéra de Lyon, maison française emblématique par sa réputation, son budget mais aussi son bâtiment – signé de l’architecte star Jean Nouvel. Il y restera 17 ans, avec même un faux départ quand, nommé pour diriger le fameux Semper Oper de Dresde, il en sera écarté avant même d’avoir pris ses fonctions, les politiques locaux s’étant rendu compte un peu tardivement que les choix programmatiques audacieux de Dorny risquaient de déplaire au chef Christian Thielemann, alors GMD de la Florence de l’Elbe. Qu’importe : le conseil d’administration de l’Opéra de Lyon, qui n’avait encore trouvé personne pour le remplacer, le remettra en selle pour quelques années de plus. En 2021, après avoir été cité avec insistance pour la direction de l’Opéra de Paris, Dorny prend la tête de l’Opéra de Munich, la plus grande maison lyrique allemande et une des six scènes les plus importantes au monde. Il vient d’y être renouvelé pour un deuxième mandat, poursuivant dans une maison marquée par la tradition une politique pourtant résolument tournée vers l’avenir plutôt que vers le passé. En tant que directeur d’opéra, il a l’intelligence et la modestie de ne pas se prendre pour un artiste mais se voit plutôt comme un dramaturge, plus Diaghilev que Stravinsky comme il le dit. Les opéras qu’il choisit et produit peuvent être découverts presque chaque soir à Munich que ce soit au grand National Theater, au très beau Prinz Regent Theater ou parfois dans la délicieuse salle rococo du Cuvillié. Et l’Opéra de Munich propose chaque été un festival d’opéra urbain reprenant les spectacles de l’année écoulée et une ou deux nouvelles productions.

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    39 分