• Chant 1 - [5/5]

  • 2023/04/07
  • 再生時間: 8 分
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  • サマリー

  • Et le vieillard les brûlait sur du bois sec et les arrosait d'une libation de vin rouge. Les jeunes hommes, auprès de lui, tenaient en mains des broches à cinq pointes. Et, les cuisses étant consumées, ils goûtèrent les entrailles ; et, séparant le reste en plusieurs morceaux, ils les trans-fixèrent de leurs broches et les tirent cuire avec soin, et le tout fut retiré du feu. Après avoir achevé ce travail, ils préparèrent le repas ; et tous furent conviés, et nul ne se plaignit, dans son âme, de l'inégalité des parts.Ayant assouvi la faim et la soif, les jeunes hommes couronnèrent de vin les patères et les répartirent entre tous à pleines coupes. Et, durant tout le jour, les jeunes Akhaiens apaisèrent le dieu par leurs hymnes, chantant le joyeux paian et célébrant l'archer Apollôn qui se réjouissait dans son cœur de les entendre.Quand Hélios tomba et que les ombres furent venues, ils se couchèrent auprès des câbles, à la proue de leur nef ; et quand Éôs, aux doigts rosés, née au matin, apparut, ils s'en retournèrent vers la vaste armée des Akhaiens, et l'archer Apollôn leur envoya un vent propice. Et ils dressèrent le mât, et ils déployèrent les voiles blanches ; et le vent les gonfla par le milieu ; et l'onde pourprée sonnait avec bruit autour de la carène de la nef qui courait sur l'eau en faisant sa route.Puis, étant parvenus à la vaste armée des Akhaiens, ils tirèrent la nef noire au plus haut des sables de la plage ; et, l'ayant assujettie sur de longs rouleaux, ils se dispersèrent parmi les tentes et les nefs.Mais le divin fils de Pèleus, Akhilleus aux pieds rapides, assis auprès de ses nefs légères, couvait son ressentiment ; et il ne se montrait plus ni dans l'agora qui illustre les hommes, ni dans le combat. Et il restait là, se dévorant le cœur et regrettant le cri de guerre et la mêlée.Quand Éôs, reparut pour la douzième fois, les dieux qui vivent toujours revinrent ensemble dans l'Olympos, et Zeus marchait en tête. Et Thétis n'oublia point les prières de son fils ; et, émergeant de l'écume de la mer, elle monta, matinale, à travers le vaste Ouranos, jusqu'à l'Olympos, où elle trouva celui qui voit tout, le Kronide, assis loin des autres dieux, sur le plus haut faîte de l'Olympos aux cimes nombreuses. Elle s'assit devant lui, embrassa ses genoux de la main gauche, lui toucha le menton de la main droite, et le suppliant, elle dit au roi Zeus Kroniôn :– Père Zeus ! si jamais, entre les immortels, je t'ai servi, soit par mes paroles, soit par mes actions, exauce ma prière. Honore mon fils qui, de tous les vivants, est le plus proche de la mort. Voici que le roi des hommes, Agamemnôn, l’a outragé, et qu'il possède sa récompense qu'il lui a enlevée. Mais toi, du moins, honore-le, Olympien, très sage Zeus, et donne le dessus aux Troyens jusqu'à ce que les Akhaiens aient honoré mon fils et lui aient rendu hommage.Elle parla ainsi, et Zeus, qui amasse les nuées, ne répondit pas et resta longtemps muet. Et Thétis, ayant saisi ses genoux qu'elle tenait embrassés, dit une seconde fois :– Consens et promets avec sincérité, ou refuse-moi, car tu ne peux craindre rien. Que je sache si je suis la plus méprisée des déesses !Et Zeus qui amasse les nuées, avec un profond soupir, lui dit :– Certes, ceci va causer de grands malheurs, quand tu m'auras mis en lutte avec Hèrè, et quand elle m'aura irrité par des paroles outrageantes. Elle ne cesse, en effet, parmi les dieux immortels, de me reprocher de soutenir les Troiens dans le combat. Maintenant, retire-toi en hâte, de peur que Hèrè t'aperçoive. Je songerai à faire ce que tu demandes, et je t'en donne pour gage le signe de ma tête, afin que tu sois convaincue. Et c'est le plus grand de mes signes pour les immortels. Et je ne puis ni révoquer, ni renier, ni négliger ce que j'ai promis par un signe de ma tête.Et le Kroniôn, ayant parlé, fronça ses sourcils bleus. Et la chevelure ambroisienne s'agita sur la tête immortelle du roi, et le vaste Olympos en fut ébranlé.Tous deux s'étant ainsi parlé, se séparèrent. Et Thétis sauta dans la mer profonde du haut de l'Olympos éblouissant, et Zeus rentra dans sa demeure. Et tous les dieux se levèrent de leurs sièges à l'aspect de leur père, et nul n'osa l'attendre, et tous s'empressèrent au-devant de lui, et il s'assit sur son thrône. Mais Hèrè n'avait pas été trompée, l'ayant vu se concerter avec la fille du vieillard de la mer, Thétis aux pieds d'argent. Et elle adressa d'amers reproches à Zeus Kroniôn :– Qui d'entre les dieux, ô plein de ruses, s'est encore concerté avec toi ? Il te plaît sans cesse de prendre, loin de moi, de secrètes résolutions, et jamais tu ne me dis ce que tu médites.Et le père des dieux et des hommes lui répondit :– Hèrè, n'espère point connaître toutes mes pensées. Elles te seraient terribles, bien que tu sois mon épouse. Celle qu'il ...
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あらすじ・解説

Et le vieillard les brûlait sur du bois sec et les arrosait d'une libation de vin rouge. Les jeunes hommes, auprès de lui, tenaient en mains des broches à cinq pointes. Et, les cuisses étant consumées, ils goûtèrent les entrailles ; et, séparant le reste en plusieurs morceaux, ils les trans-fixèrent de leurs broches et les tirent cuire avec soin, et le tout fut retiré du feu. Après avoir achevé ce travail, ils préparèrent le repas ; et tous furent conviés, et nul ne se plaignit, dans son âme, de l'inégalité des parts.Ayant assouvi la faim et la soif, les jeunes hommes couronnèrent de vin les patères et les répartirent entre tous à pleines coupes. Et, durant tout le jour, les jeunes Akhaiens apaisèrent le dieu par leurs hymnes, chantant le joyeux paian et célébrant l'archer Apollôn qui se réjouissait dans son cœur de les entendre.Quand Hélios tomba et que les ombres furent venues, ils se couchèrent auprès des câbles, à la proue de leur nef ; et quand Éôs, aux doigts rosés, née au matin, apparut, ils s'en retournèrent vers la vaste armée des Akhaiens, et l'archer Apollôn leur envoya un vent propice. Et ils dressèrent le mât, et ils déployèrent les voiles blanches ; et le vent les gonfla par le milieu ; et l'onde pourprée sonnait avec bruit autour de la carène de la nef qui courait sur l'eau en faisant sa route.Puis, étant parvenus à la vaste armée des Akhaiens, ils tirèrent la nef noire au plus haut des sables de la plage ; et, l'ayant assujettie sur de longs rouleaux, ils se dispersèrent parmi les tentes et les nefs.Mais le divin fils de Pèleus, Akhilleus aux pieds rapides, assis auprès de ses nefs légères, couvait son ressentiment ; et il ne se montrait plus ni dans l'agora qui illustre les hommes, ni dans le combat. Et il restait là, se dévorant le cœur et regrettant le cri de guerre et la mêlée.Quand Éôs, reparut pour la douzième fois, les dieux qui vivent toujours revinrent ensemble dans l'Olympos, et Zeus marchait en tête. Et Thétis n'oublia point les prières de son fils ; et, émergeant de l'écume de la mer, elle monta, matinale, à travers le vaste Ouranos, jusqu'à l'Olympos, où elle trouva celui qui voit tout, le Kronide, assis loin des autres dieux, sur le plus haut faîte de l'Olympos aux cimes nombreuses. Elle s'assit devant lui, embrassa ses genoux de la main gauche, lui toucha le menton de la main droite, et le suppliant, elle dit au roi Zeus Kroniôn :– Père Zeus ! si jamais, entre les immortels, je t'ai servi, soit par mes paroles, soit par mes actions, exauce ma prière. Honore mon fils qui, de tous les vivants, est le plus proche de la mort. Voici que le roi des hommes, Agamemnôn, l’a outragé, et qu'il possède sa récompense qu'il lui a enlevée. Mais toi, du moins, honore-le, Olympien, très sage Zeus, et donne le dessus aux Troyens jusqu'à ce que les Akhaiens aient honoré mon fils et lui aient rendu hommage.Elle parla ainsi, et Zeus, qui amasse les nuées, ne répondit pas et resta longtemps muet. Et Thétis, ayant saisi ses genoux qu'elle tenait embrassés, dit une seconde fois :– Consens et promets avec sincérité, ou refuse-moi, car tu ne peux craindre rien. Que je sache si je suis la plus méprisée des déesses !Et Zeus qui amasse les nuées, avec un profond soupir, lui dit :– Certes, ceci va causer de grands malheurs, quand tu m'auras mis en lutte avec Hèrè, et quand elle m'aura irrité par des paroles outrageantes. Elle ne cesse, en effet, parmi les dieux immortels, de me reprocher de soutenir les Troiens dans le combat. Maintenant, retire-toi en hâte, de peur que Hèrè t'aperçoive. Je songerai à faire ce que tu demandes, et je t'en donne pour gage le signe de ma tête, afin que tu sois convaincue. Et c'est le plus grand de mes signes pour les immortels. Et je ne puis ni révoquer, ni renier, ni négliger ce que j'ai promis par un signe de ma tête.Et le Kroniôn, ayant parlé, fronça ses sourcils bleus. Et la chevelure ambroisienne s'agita sur la tête immortelle du roi, et le vaste Olympos en fut ébranlé.Tous deux s'étant ainsi parlé, se séparèrent. Et Thétis sauta dans la mer profonde du haut de l'Olympos éblouissant, et Zeus rentra dans sa demeure. Et tous les dieux se levèrent de leurs sièges à l'aspect de leur père, et nul n'osa l'attendre, et tous s'empressèrent au-devant de lui, et il s'assit sur son thrône. Mais Hèrè n'avait pas été trompée, l'ayant vu se concerter avec la fille du vieillard de la mer, Thétis aux pieds d'argent. Et elle adressa d'amers reproches à Zeus Kroniôn :– Qui d'entre les dieux, ô plein de ruses, s'est encore concerté avec toi ? Il te plaît sans cesse de prendre, loin de moi, de secrètes résolutions, et jamais tu ne me dis ce que tu médites.Et le père des dieux et des hommes lui répondit :– Hèrè, n'espère point connaître toutes mes pensées. Elles te seraient terribles, bien que tu sois mon épouse. Celle qu'il ...

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