エピソード

  • Un tango en jaune et bleu
    2024/11/06

    C'est une histoire de corps et de vivant.es. L'histoire de deux femmes dans un pays en guerre, de notes de musique volées au temps. Et puis quelques pas de danse sur une moquette usée, comme un défi aux bombes.

    La musique est arrangée par Gregor Quendel, le premier morceau est un air traditionnel paraguayen, et le second El Choclo d'Angel Villoldo.

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    7 分
  • Premier bal
    2024/10/06

    Toute première milonga en plein air, entre ciel, mer, sentiments tristes qui se dansent (le tango), corps dansant et émotions vives.

    Extrait :

    "C’est lui qui a suggéré que j’y aille.

    -Tu observes et tu essayes de te faire inviter. Il faut que tu apprennes à danser avec d’autres partenaires !

    J’ai regardé ailleurs à la manière d’un chat qu’on appelle pour rentrer à la nuit tombée et qui est décidé à faire ce qui lui plaît, c’est-à-dire exactement autre chose.

    Mais contrairement au chat, j’ai obéi. C’était un jeudi et je me suis préparée longuement pour retarder le moment du départ. En réalité j’ai tournicoté et la seule concession à l’égard du tango a été les chaussures, noires, très élégantes avec leurs boucles qui s’entrecroisaient sur le dessus comme autant d’adornos potentiels. Bien rangées au fond de mon sac, les chaussures, juste au cas où."

    Cette nouvelle est, comme les précédentes, extraite du recueil « Tangomania » que vous trouverez par ici :

    https://www.amazon.fr/dp/B09FYJ7KV1

    Et la musique est :

    Junto a tu corazon de Carlos di Sarli

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    10 分
  • Après
    2024/09/23

    "Et dans un an, par le plus grand des hasard, il verra le mot « tango » sur une couverture, hésitera puis achètera le livre, s’installera dans un train en direction de Madrid, et au fil des pages se demandera si ce n’était pas, si ça ne pourrait pas être, toutes ces coïncidences. Tout de même. Il fermera les yeux, se repassera des fragments de ces petites dizaines d’heures, se remémorera les conseils, les pas, les enchainements, les sourires, les gestes un peu plus appuyés que ne le demandait la danse, les instants d’avant qu’il se passe quelque chose, et il sourira au paysage qui défile, à la vie qui fait parfois des clins d’œil."

    Cette nouvelle est, comme les précédentes, extraite du recueil « Tangomania » que vous trouverez par ici :

    https://www.amazon.fr/dp/B09FYJ7KV1

    Et les extraits musicaux sont :

    Cantina de La grande table

    Remembranza de Juan d'Arienzo

    Instagram : https://www.instagram.com/nocatharsis/

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    7 分
  • Pendant
    2024/08/10

    "Tu laisses les mains se rejoindre, la gauche (la tienne) passe derrière son dos et se pose juste en dessous de la nuque alors que l’autre s’en va rejoindre ses doigts. Les torses se fondent dans un abrazo fermé. Premier échange de fluides. Tu attends l’impulsion, lui prend tout son temps. Les autres couples ont déjà commencé à danser et vous êtes sur le bord de la piste, silencieux, parfaits inconnus et pourtant enlacés."

    Si la nouvelle « Avant » vous a laissé.e dans un suspense insoutenable, voici la suite.

    Cette nouvelle est, comme les autres, extraite du recueil Tangomania que vous trouverez par ici :

    https://www.amazon.fr/dp/B09FYJ7KV1

    Extraits musicaux :

    Cantina /// La grande table

    A Evaristo Carriego /// Osvaldo Pugliese

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    8 分
  • Avant
    2024/08/07

    "Il te reste un peu plus de deux heures, tu mets de la musique, des tango des années trente, et surtout tes chaussures aux talons qui font tanguer le corps. Huit centimètres te séparent du sol, tu contractes les muscles, rentres le ventre, fesses en arrière, te grandis, premier pas, tu risques le pied sur le sol, transfères et tu ramènes.

    Tout est décomposé, perfectible, alors tu répètes, surtout ne pas prendre de mauvaises habitudes, dit M. Le pas avant est plus difficile que l’arrière. Le talon râpe le sol, résiste à la courbure du pied mais tu parviens à le faire céder, quelquefois.

    Tu joues avec les limites de la gravité, il n’y a que les jambes qui bougent, le reste demeure droit comme un fil tendu vers le ciel, bras enlaçant un corps invisible. Tu ne te laisses pas distraire par le souvenir de ce corps, les formes et l’odeur de ce corps, la possibilité de poser à nouveau tes mains sur ce corps."

    Cette nouvelle est extraite du recueil Tangomania que vous trouverez par ici : https://www.amazon.fr/dp/B09FYJ7KV1

    Et les extraits musicaux :

    Cantina /// La grande table

    Nada Mas /// Juan d’Arienzo

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    6 分