• PRODUCTION (musicale)

  • 2024/08/16
  • 再生時間: 2 分
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  • サマリー

  • Sous la musique, la rage… ou l’argent excuse bien des choses

    La règle du marché, c’est le cordeau du producteur qui mesure et définit son entreprise. Quand il s’agit de production musicale, sommes-nous bluffés au point d’oublier que tout cela ne pousse pas comme des choux ? Les albums sont des constructions socio-économiques autant que des œuvres appelées (ou non) à l’art.

    L’artiste produit est créé à la manière d’agents de l’économie pour attirer autant un public qu’un marché. Et parler du message associé à ces œuvres nous amènerait si loin… Il est temps d’ouvrir les oreilles et les yeux : le crayon du compositeur est en passe d’être assisté ou remplacé par les intelligences artificielles, alors que dire du rôle du producteur ? L’ère de la production musicale est aujourd’hui passionnante, plus que jamais peut-être au vu des technologies exponentielles qui d’ailleurs touchent nombre de domaines de création. Les auditrices et les auditeurs sont prêts à acheter ou écouter autant de miroirs musicaux (volontiers caricaturaux) que cette production leur tend. Vie par procuration, mais aussi source de plaisir et de joie, à un prix curieux : peut-être celui d’une certaine uniformité (difficile à évaluer)… musicale ? Sommes-nous plutôt à une sorte de tournant ? Est-il possible de prendre une simple guitare pour devenir ensuite autre chose qu’un… produit ?

    Je me retrouve pour ma part à délaisser la plupart du temps ce qui « fonctionne » pour privilégier ce qui me ravit. J’essaye de ne pas regretter les années 80 pour en faire une sorte de référence inconsciente. Bien évidemment, la production musicale n’avait pas attendu cette période pour commencer son histoire. Étais-je donc si naïf ?

    Alors, faut-il s’en remettre à l’amer constat du chanteur et musicien haïtien Jean-Jean Roosevelt qui parle d’une « vie banalisée » ? Serions-nous un rien saturés, blasés, gavés par trop de réalités ? Ou peut-être par trop de « produits musicaux » ? L’art demande du temps. Il requiert un processus long et un effort et - par-dessus le marché - une authenticité. En définitive, ne blâmons pas le streaming : nous faisons face à une offre généreuse de musiques dans toutes leurs richesses. Je dis bien « généreuse » et non pas pléthorique avec un air de dédain confinant au snobisme. Ne blâmons pas les artistes qui essaient de vivre de leur art quand les parts de gâteau - peut-être mal réparties - tiennent souvent de l’indigeste.

    La musique est un espace formidable de libertés : les artistes ne sont condamnés en rien et à rien, elles et ils ne sont pas les obligés de la résignation. Le monde n’est pas toujours ce qu’il est, paraît-il. Mieux, les musiciennes et les musiciens (entre autres) peuvent, tout simplement, le changer. Nous leur disons merci.

    T. Perrotey


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あらすじ・解説

Sous la musique, la rage… ou l’argent excuse bien des choses

La règle du marché, c’est le cordeau du producteur qui mesure et définit son entreprise. Quand il s’agit de production musicale, sommes-nous bluffés au point d’oublier que tout cela ne pousse pas comme des choux ? Les albums sont des constructions socio-économiques autant que des œuvres appelées (ou non) à l’art.

L’artiste produit est créé à la manière d’agents de l’économie pour attirer autant un public qu’un marché. Et parler du message associé à ces œuvres nous amènerait si loin… Il est temps d’ouvrir les oreilles et les yeux : le crayon du compositeur est en passe d’être assisté ou remplacé par les intelligences artificielles, alors que dire du rôle du producteur ? L’ère de la production musicale est aujourd’hui passionnante, plus que jamais peut-être au vu des technologies exponentielles qui d’ailleurs touchent nombre de domaines de création. Les auditrices et les auditeurs sont prêts à acheter ou écouter autant de miroirs musicaux (volontiers caricaturaux) que cette production leur tend. Vie par procuration, mais aussi source de plaisir et de joie, à un prix curieux : peut-être celui d’une certaine uniformité (difficile à évaluer)… musicale ? Sommes-nous plutôt à une sorte de tournant ? Est-il possible de prendre une simple guitare pour devenir ensuite autre chose qu’un… produit ?

Je me retrouve pour ma part à délaisser la plupart du temps ce qui « fonctionne » pour privilégier ce qui me ravit. J’essaye de ne pas regretter les années 80 pour en faire une sorte de référence inconsciente. Bien évidemment, la production musicale n’avait pas attendu cette période pour commencer son histoire. Étais-je donc si naïf ?

Alors, faut-il s’en remettre à l’amer constat du chanteur et musicien haïtien Jean-Jean Roosevelt qui parle d’une « vie banalisée » ? Serions-nous un rien saturés, blasés, gavés par trop de réalités ? Ou peut-être par trop de « produits musicaux » ? L’art demande du temps. Il requiert un processus long et un effort et - par-dessus le marché - une authenticité. En définitive, ne blâmons pas le streaming : nous faisons face à une offre généreuse de musiques dans toutes leurs richesses. Je dis bien « généreuse » et non pas pléthorique avec un air de dédain confinant au snobisme. Ne blâmons pas les artistes qui essaient de vivre de leur art quand les parts de gâteau - peut-être mal réparties - tiennent souvent de l’indigeste.

La musique est un espace formidable de libertés : les artistes ne sont condamnés en rien et à rien, elles et ils ne sont pas les obligés de la résignation. Le monde n’est pas toujours ce qu’il est, paraît-il. Mieux, les musiciennes et les musiciens (entre autres) peuvent, tout simplement, le changer. Nous leur disons merci.

T. Perrotey


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