• Thématique : Sortir du travail qui ne paie plus, avec Antoine Foucher

  • 2024/11/03
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Thématique : Sortir du travail qui ne paie plus, avec Antoine Foucher

  • サマリー

  • Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 31 octobre 2024.Avec cette semaine :Antoine Foucher, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.David Djaïz, entrepreneur et essayiste.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. SORTIR DU TRAVAIL QUI NE PAIE PLUS : DIAGNOSTICAntoine Foucher spécialiste des questions sociales, vous publiez, « Sortir du travail qui ne paie plus » le premier ouvrage publié dans une nouvelle collection dirigée par Laurent Berger « La société du compromis » aux éditions de l’Aube. D’abord un diagnostic : Dans une société fondée sur le travail, le travail permet de changer de niveau de vie. La majorité de ce que les gens possèdent provient de leur travail. Ceux qui travaillent vivent mieux que ceux qui ne travaillent pas. Or en ce début de XXIe siècle, plus aucune de ces trois propositions ne se vérifie en France. Depuis une quinzaine d’années, avec une augmentation moyenne du pouvoir d’achat de 0,8% par an, travailler ne permet plus à la majorité des gens de changer de niveau de vie. Dans les années 50/60,pour doubler ce niveau de vie il fallait une quinzaine d'années de travail ;désormais il en faut plus de quatre-vingts. Non seulement, le travail ne permet plus de changer de niveau de vie, mais la durée du travail ne diminue plus. Pour la première fois depuis 1945, il va falloir travailler autant, voire davantage que ses parents, et sans avoir l’espérance de vivre beaucoup mieux qu’eux. Chacun s’adapte comme il peut à cette nouvelle réalité, en combinant trois types de réaction : la résistance au travail, sa relativisation, ou, à l’inverse, la recherche dans le travail d’un sens à l’existence.La stagnation générale et durable du pouvoir d’achat provient du ralentissement des gains de productivité (la quantité de biens et services produits par unités de travail) dû d’abord à la désindustrialisation, car c’est dans l’industrie que les gains de productivité sont les plus forts, dû ensuite au remplacement des emplois industriels détruits par des emplois de services, les uns bien ou très bien rémunérés (banque, assurance, conseil, professions juridiques, …), les autres, peu rémunérés et peu susceptibles d’évolution (hôtellerie, restauration, événementiel, sécurité, propreté, aides à domicile…). La troisième raison est que nous ne sommes plus un peuple bien formé. Nous sommes désormais moyennement compétents avec en outre une inadéquation croissante entre les formations choisies et les compétences attendues par les entreprises.Cette nouvelle donne et les adaptations qu’elle provoque sont le début d’une nouvelle époque : la transition énergétique va peser durablement sur le pouvoir d’achat des travailleurs et le vieillissement démographique - quatretravailleurs pour prendre en charge un retraité dans les années 1960, trois dans les années 1980, deux en 2000, plus que 1,7 aujourd’hui - nécessitera un allongement progressif de la durée de travail pendant la vie.Dernier point, mais non le moindre, ... aujourd’hui, nous taxons le travail 8 fois plus que l’héritage, 2 fois plus que les retraites et 1,5 fois plus que l’investissement. La taxation du travail apparait comme un moindre mal, comme celle que nous tolérons collectivement le plus.SORTIR DU TRAVAIL QUI NE PAIE PLUS : PROPOSITIONSNous voulons un travail qui nous permette d’améliorer notre niveau de vie, qui ne nous empêche pas de vivre notre vie familiale et privée, qui ait un sens pour nous, et dont nous soyons fiers. Pour que le travail paie à nouveau, il faut un nouveau compromis entre le travailleur, l’héritier, le retraité et l’investisseur. Renouer avec les gains de productivité, et donc réindustrialiser et innover dans tous les domaines demande du temps. Plusieurs décennies c’est également la durée nécessaire pour remonter le terrain perdu en matière d’éducation, de formation, de compétences. Dans l’immédiat, il est possible de rééquilibrer les différents niveaux de taxation. En moyenne, nous taxons le travail à 46%, le capital à 30%, les pensions de retraite à 14% et l’héritage à 6%.Pour que la grande majorité des travailleurs voient leur pouvoir d’achat augmenter de 2% par an, au moins pendant 5 ans, il faut un big bang populaire en faveur du travail de 100 milliards d’euros. Il n’y a que deux manières d’améliorer la rémunération du travail de 100 milliards d’euros : baisser l’impôt sur les revenus du travail ou baisser les cotisations salariales. La forme la plus juste et la plus efficace serait une baisse de cotisations salariales de 10 points, soit 2 ...
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あらすじ・解説

Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 31 octobre 2024.Avec cette semaine :Antoine Foucher, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.David Djaïz, entrepreneur et essayiste.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. SORTIR DU TRAVAIL QUI NE PAIE PLUS : DIAGNOSTICAntoine Foucher spécialiste des questions sociales, vous publiez, « Sortir du travail qui ne paie plus » le premier ouvrage publié dans une nouvelle collection dirigée par Laurent Berger « La société du compromis » aux éditions de l’Aube. D’abord un diagnostic : Dans une société fondée sur le travail, le travail permet de changer de niveau de vie. La majorité de ce que les gens possèdent provient de leur travail. Ceux qui travaillent vivent mieux que ceux qui ne travaillent pas. Or en ce début de XXIe siècle, plus aucune de ces trois propositions ne se vérifie en France. Depuis une quinzaine d’années, avec une augmentation moyenne du pouvoir d’achat de 0,8% par an, travailler ne permet plus à la majorité des gens de changer de niveau de vie. Dans les années 50/60,pour doubler ce niveau de vie il fallait une quinzaine d'années de travail ;désormais il en faut plus de quatre-vingts. Non seulement, le travail ne permet plus de changer de niveau de vie, mais la durée du travail ne diminue plus. Pour la première fois depuis 1945, il va falloir travailler autant, voire davantage que ses parents, et sans avoir l’espérance de vivre beaucoup mieux qu’eux. Chacun s’adapte comme il peut à cette nouvelle réalité, en combinant trois types de réaction : la résistance au travail, sa relativisation, ou, à l’inverse, la recherche dans le travail d’un sens à l’existence.La stagnation générale et durable du pouvoir d’achat provient du ralentissement des gains de productivité (la quantité de biens et services produits par unités de travail) dû d’abord à la désindustrialisation, car c’est dans l’industrie que les gains de productivité sont les plus forts, dû ensuite au remplacement des emplois industriels détruits par des emplois de services, les uns bien ou très bien rémunérés (banque, assurance, conseil, professions juridiques, …), les autres, peu rémunérés et peu susceptibles d’évolution (hôtellerie, restauration, événementiel, sécurité, propreté, aides à domicile…). La troisième raison est que nous ne sommes plus un peuple bien formé. Nous sommes désormais moyennement compétents avec en outre une inadéquation croissante entre les formations choisies et les compétences attendues par les entreprises.Cette nouvelle donne et les adaptations qu’elle provoque sont le début d’une nouvelle époque : la transition énergétique va peser durablement sur le pouvoir d’achat des travailleurs et le vieillissement démographique - quatretravailleurs pour prendre en charge un retraité dans les années 1960, trois dans les années 1980, deux en 2000, plus que 1,7 aujourd’hui - nécessitera un allongement progressif de la durée de travail pendant la vie.Dernier point, mais non le moindre, ... aujourd’hui, nous taxons le travail 8 fois plus que l’héritage, 2 fois plus que les retraites et 1,5 fois plus que l’investissement. La taxation du travail apparait comme un moindre mal, comme celle que nous tolérons collectivement le plus.SORTIR DU TRAVAIL QUI NE PAIE PLUS : PROPOSITIONSNous voulons un travail qui nous permette d’améliorer notre niveau de vie, qui ne nous empêche pas de vivre notre vie familiale et privée, qui ait un sens pour nous, et dont nous soyons fiers. Pour que le travail paie à nouveau, il faut un nouveau compromis entre le travailleur, l’héritier, le retraité et l’investisseur. Renouer avec les gains de productivité, et donc réindustrialiser et innover dans tous les domaines demande du temps. Plusieurs décennies c’est également la durée nécessaire pour remonter le terrain perdu en matière d’éducation, de formation, de compétences. Dans l’immédiat, il est possible de rééquilibrer les différents niveaux de taxation. En moyenne, nous taxons le travail à 46%, le capital à 30%, les pensions de retraite à 14% et l’héritage à 6%.Pour que la grande majorité des travailleurs voient leur pouvoir d’achat augmenter de 2% par an, au moins pendant 5 ans, il faut un big bang populaire en faveur du travail de 100 milliards d’euros. Il n’y a que deux manières d’améliorer la rémunération du travail de 100 milliards d’euros : baisser l’impôt sur les revenus du travail ou baisser les cotisations salariales. La forme la plus juste et la plus efficace serait une baisse de cotisations salariales de 10 points, soit 2 ...

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