On en a marre des gros logos, on veut du old money, du quiet luxury.”

Cette phrase, on l’entend partout. Mais derrière ce goût soudain pour la sobriété, la discrétion et l’“élégance naturelle”, se cache une réalité bien plus politique qu’il n’y paraît.

Dans cet épisode, on déconstruit ensemble cette opposition entre logo et quiet luxury, entre bling et beige, entre fierté visible et privilège discret.

On revient sur l’histoire des logos comme symbole d’affirmation pour les communautés non blanches, queer, marginalisées — et sur la manière dont le minimalisme d’aujourd’hui tente d’effacer ces récits.

🎧 De Lil’ Kim à Gwyneth Paltrow, du ghetto fabulous au retour du bon goût bourgeois : pourquoi la mode n’est jamais neutre, et pourquoi dire “c’est juste une question de style” est souvent une manière de ne pas voir ce qu’on est en train d’effacer.

👉 Un épisode pour comprendre ce que votre style dit vraiment.

Et pour se rappeler que la mode, c’est politique. Toujours.

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Le retour du sexy, ou comment les corps répliquent à l’ordre réactionnaire

Pourquoi est-ce qu’on voit de plus en plus de vêtements ultra-sexy ?

Pourquoi tant de transparence, de micro-jupes, de lingerie apparente, de corps qui prennent de la place dans l’espace public ?

Pourquoi, à l’heure où les magazines ne jurent que par le retour du “bon goût”, de l’élégance “classique”, du “Quiet Luxury”, du “Old Money”, de la “Clean Girl”, on observe en parallèle une explosion de sensualité, de peau, de nudité assumée ?

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Aujourd’hui, j’ai envie de parler d’un truc qu’on voit de plus en plus en mode, dans l’art, dans la culture visuelle en général… C’est ce que j’appellerais le fantasme du corps post-humain. Le corps du futur. Un corps augmenté, hybridé, presque déshumanisé, qui fusionne avec la machine. On le voit partout : chez Mugler, chez Coperni, chez Iris van Herpen, dans des projets plus underground aussi. Des prothèses design, des silhouettes robotiques, des matériaux tech. Et tout ça fascine. C’est beau, c’est froid, c’est lisse. C’est presque abstrait.

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Pourquoi la mode alterne toujours entre oppression et fausse rébellion ?

Vous avez remarqué qu’on revient aux silhouettes ultra skinny, au grunge, au look héroïne chic ? Ce n’est pas un hasard. D’un côté, on a le mob wife, le old money, le quiet luxury — des tendances ultra répressives qui glorifient le passé et les normes conservatrices. De l’autre, un retour de la maigreur extrême et de l’esthétique destroy façon Hedi Slimane ou Kate Moss années 90.

On dirait une opposition… mais est-ce que ce ne serait pas juste les deux faces d’un même problème ? Une réponse à la montée du fascisme… qui, en réalité, nous enferme dans un autre piège ?

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